San Francisco

La plus grande communauté chinoise hors d’Asie vit à San Francisco. Passée la porte d’un vert jade (qui éloigne les mauvais esprits), vous entrez dans un autre monde, fait de lanternes, de toits en pagode, d’enseignes calligraphiées et de temples, qui vous transporte instantanément sur un autre continent. Immigrés lors de la ruée vers l’or, il semble qu’ils se soient bien implantés ici. Testez votre bonne augure avec un fortune cookie.

Cette place est le cœur battant de la ville, située à proximité des banques, des grands magasins et de Market Street, l’artère principale. Elle est bordée par des rues très actives comme Powell et Geary, Post et Stockton. Vous y passerez nécessairement durant votre séjour.

Foyer du mouvement hippie et de la contre-culture, ce quartier conserve un esprit bohème, festif et artistique. On y trouve de nombreux bars, disquaires, librairies et friperies, des cabinets de curiosités et personnages hauts en couleur. Ici, les effets du Flower Power et du rock psychédélique ne se sont pas totalement dissipés.

Installée sur une petite île dans la baie de San Francisco, on vient maintenant volontairement visiter la mythique prison de haute sécurité d’Alcatraz. Il faut dire qu’elle a maintes histoires et légendes à raconter, elle qui renferma les plus grands truands de son époque dont le célèbre Al Capone, pendant sa période de fonctionnement entre 1934 et 1963. Puis elle fut un temps allouée aux indiens qui en firent une base pour la reconnaissance de leurs droits.

Les hippies qui vinrent s’installer dans cette petite zone industrielle dans les années 60 et 70 transformèrent à jamais l'apparence du secteur. Ils bâtirent un village flottant aux maisons colorées où ils purent vivre paisiblement au bord de l’eau. Même si les hippies ont quelque peu disparus, 400 houseboats sont encore amarrées aux quais.

C’est au bout de cette jetée de bois aux allures de fête foraine que s’est établie en 1990, une amusante colonie d’otaries sur des plateformes flottantes, qui les maintiennent à courte distance des badauds. C’est également ici qu’on embarque sur un ferry pour Alcatraz, ou que l’on déguste des spécialités de fruits de mer.

Avec l’ouverture du Golden Bridge et l’avènement du trafic automobile, ce terminal qui était l’un des plus importants du monde s’est peu à peu détourné de sa fonction initiale. L’idée fut alors de transformer cet immense bâtiment public en une halle commerciale. On y trouve les meilleurs produits régionaux et c’est ici que se fournissent désormais les grands chefs de la ville.

La Californie est également la première région viticole d’Amérique, avec ses forêts de chênes centenaires (qui servent à confectionner les barriques) et son climat océanique tempéré bien adapté à la culture de la vigne, que l’on plante sur des coteaux exposés. D’un point de vue touristique, les wineries rivalisent de prouesses architecturales pour attirer les amateurs de vin dans leurs salles de dégustation.

San Francisco possède plus de restaurants par habitant que toute autre ville des Etats-Unis, ce qui est d’abord dû à l’incroyable région agricole où elle est implantée. On y produit des fruits et légumes biologiques, des viandes racées, des volailles fermières, des fromages frais et les meilleurs vins du pays. La mer se montre également très généreuse.

Le crabe dormeur est le met emblématique de San Francisco. Les restaurants du Fisherman’s Wharfs et du reste de la ville proposent de nombreuses déclinaisons de ce crustacé à la chair savoureuse. On trouve aussi pleins d’autres fruits de mer qui sont ramassés sur les rivages du Pacifique, et que l’on accompagne traditionnellement d’un délicieux pain de seigle.

Ce sont les pêcheurs de Gênes qui arrivant dans la région inventèrent le cioppino, une soupe de poissons ou de fruits de mer qui mijote dans un bouillon de tomates. Evidemment, on retrouve aussi de nombreux restaurants italiens dans la ville, qui font honneur à leur pays.

Cette spécialité d’omelette aux huîtres et au bacon date de la ruée vers l’or. Même si l’association peut paraître surprenante, ce n’est pas pour rien que le plat s’est transmis jusqu’à notre époque. Le mieux reste de se faire sa propre opinion.

Ce célèbre cocktail qui réchauffe et revigore s’avère particulièrement adapté au climat brumeux de San Francisco. Il fut rapidement importé après son invention en Irlande par Jack Koeppler, propriétaire du Buena Vista qui en sert aujourd’hui, près de 2000 par jour. Un mélange onctueux et chaud de café, sucre, whisky et crème fouettée.