Île Maurice

Le marché central justifie à lui-seul une visite de Port-Louis, tellement il est haut en couleur. Les pyramides de fruits et légumes côtoient les montagnes d’épices, les bacs de fleurs coupées et les étals de viandes et de poissons tropicaux. Les rues adjacentes proposent à la vente tous les produits d’artisanat local tandis que le front de mer est le centre des divertissements, avec ses bars, restaurants, boutiques et casinos.

La citadelle ou Fort Adélaïde fut construit par les anglais sur une petite montagne au cœur de Port-Louis. Elle offre un point de vue exceptionnel sur cette capitale en pleine mutation, où les immeubles flambant neufs remplacent peu à peu les anciennes maisons.

Pour comprendre l’histoire de l’île et de sa colonisation, il est essentiel de visiter une plantation sucrière. On vous y racontera l’épopée du sucre, les étapes de culture de la canne, le raffinage et parfois les méthodes de production du rhum agricole. Vous pourrez également visiter les somptueuses demeures coloniales qui dominent encore les grandes plantations.

Animal emblématique de l’île Maurice, on crut longtemps qu’il s’agissait d’un mythe colporté par les navigateurs. Imaginez donc, un oiseau de la taille d’un dindon, aux ailes atrophiées, incapable de voler et de courir, la proie idéale en somme. Ils furent rapidement exterminés par les hollandais et les animaux introduits (cochons, rats et singes) qui mangèrent leurs œufs. Vous en apprendrez plus au Muséum d’Histoire Naturelle de Port-Louis qui a été récemment rénové.

Les maquettes de bateaux constituent sans aucun doute le fleuron de l’artisanat mauricien. Des centaines d’ateliers fabriquent et vendent des répliques miniatures de vieux gréements, frégates, galions et goélettes. C’est même le premier producteur mondial !

Cette discipline qui allie musique, chant et danse trouve son origine dans l’émancipation des esclaves, qui à la fin d’une semaine de travail forcé, se réunissaient autour d’un feu pour exorciser leurs peines et railler leurs maîtres au son des tambours, sur des paroles à double-sens. Aujourd’hui plus joyeux, ce style fondamental de la culture créole est devenu très populaire dans toutes les Mascareignes et au-delà même des rivages de l’Océan Indien.

À l’ombre de ses allées sinueuses et ombragées, c’est assurément le meilleur endroit de l’île pour découvrir la flore tropicale. Le parc abrite de nombreuses essences rares d’épices et de parfums acclimatées au 18ème siècle par le botaniste français Pierre Poivre. Dans ses bassins fleurissent des lotus blancs et jaunes, sacrés pour les hindous et les bouddhistes, ainsi que les nénuphars géants, dont les feuilles mesurent plus d’un mètre.

Héritée de la tradition britannique, la pratique du golf est très répandue sur l’île où l’on dénombre une douzaine de parcours 18 et 9 trous. Ils sont presque tous la propriété d’un hôtel de luxe mais acceptent parfois la clientèle extérieure. L’Île Maurice est ainsi devenue une destination très réputée pour les golfeurs du monde entier.

La cuisine mauricienne est à l’image de sa population, avec des spécialités indiennes, chinoises, européennes et créoles. Servi en premier, le riz constitue néanmoins la base de nombreux plats, dont le célèbre cari, qui compte de nombreuses déclinaisons (poulet, poisson, …). Seul dénominateur commun, le mélange d’épices massala d’origine hindoue.

Découvrez ce célèbre ragout composé de morceaux de viandes, saucisses ou poissons, mijotés dans une préparation relevée à base de tomate, ail, gingembre, herbes et piments. Une bonne odeur de cuisine créole vous envahira.

Il est très courant de manger dans la rue ou de pique-niquer à l’île Maurice. De nombreuses roulottes et marchants ambulants vous proposent pour quelques roupies des petits gadjaks, sortes d’en-cas tels que les samoussas, les gâteaux-piments, les bringelles (beignets d’aubergine), les gâteaux patates, les dholl puri, les gâteaux manioc/coco ainsi que les fruits fraîchement découpés.

Vous découvrirez une extraordinaire variété de poissons (marlin, perroquet, thon, vieille rouge, …) et de fruits de mer (calamar, camarons, crabes, langoustes) que l’on mange grillés et arrosés de citron vert.

Il subsiste quelques plantations de théiers à Maurice, en particulier la fabrique de Bois Chéri, qui concentre la majeure partie de la production. Dans le cadre de la route du thé, vous pourrez découvrir les champs, le procédé de fabrication et goûter en fin de visite au doux breuvage, généralement aromatisé à la vanille ou à la bergamote.

La plus variée des cuisines a elle aussi immigré sur l’île, où la communauté chinoise perpétue son savoir faire ancestrale, de cuisson au wok notamment. Le « mine frit » et les « bols renversés » sont ainsi devenus des plats identitaires de l’île Maurice.